ANNÉES 2000
L’un des derniers conflits en date à l’extérieur de nos frontières auquel la France a participé, l’Afghanistan, n’a pas échappé à la règle maintenant bien établie du recours aux interprètes militaires de réserve. Ainsi, ils ont été deux à participer très tôt à cette OPEX, l’un sur place, et l’autre à distance.
Le premier a été, d’Août à Novembre 2004, chef du service linguistique de la FIAS à KABOUL. Il dirigeait alors une cohorte de 25 interprètes ‘locaux’, comme avant lui les interprètes de l’Armée d’Afrique. Il facilita ainsi les opérations de l’Eurocorps, dont c’était le second déploiement majeur à l’étranger. Après la participation de personnels disséminés dans le QG de la SFOR de 1998 à 2000 puis le commandement de la KFOR III en 2000 (2/3 des postes du QG pourvus), cette mission marquait le premier engagement de l’Eurocorps dans son ensemble, avec sa principale unité subordonnée (la Brigade Franco-Allemande) et sur un théâtre d’opérations lointain.
Parallèlement à cette mission de gestion de personnel interprète et d’interprétation, le second utilisait ses compétences linguistiques et d’état-major pour, à deux reprises et à distance, participer à PAMIR. De juillet à octobre 2003 et de février à mai 2004, il opérait de Brunssum, aux Pays-Bas, dans le cadre d’un renfort J3 mis à disposition de l’OTAN par la France pour l’opération PAMIR.
Dans les années suivantes, de nombreux autres ont été déployés en Afghanistan, au Liban, et plus récemment en Irak: depuis 1993, il ne s'est pas passé un seul jour sans qu'un linguiste de réserve ne soit déployé sur un de nos théâtres d'opération.